Monsieur André CULLUS

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Domicilié à Anderlecht (1070)
Né à Anderlecht (1070) le lundi 16 novembre 1942
Décédé à Antalya (Turquie) le vendredi 12 septembre 2014 à l'âge de 71 ans
Epoux de Madame Odette CHRISTINY

Espace « condoléances » 

Cet espace condoléances a été créé le mercredi 17 septembre 2014.

Les hommages

1 hommage  
Hommage 

Salut André,

Tu étais un grand voyageur et que tu aimais partir à la découverte du monde et de ses habitants. En homme curieux et intelligent tu t’intéressais à tout. Les arts, la culture, les peuples et bien entendu la philosophie n’avaient pratiquement plus de secret pour toi. Ma Mère aimait t’entendre raconter tes voyages et disserter philosophie. Si tu savais combien de fois elle ne m’a pas dit : “André est une véritable encyclopédie vivante. Qui eut cru qu’il deviendrait un jour le philosophe de la famille”. Aujourd’hui c’est avec tristesse et incrédulité qu’elle regarde la chaise sur laquelle tu t’asseyais lorsque tu lui rendais visite.

Et oui André, pour toi qui aimait tellement les voyages le destin a choisi la destination ultime, celle dont on ne revient pas. Oui, je sais, tu me répondrais que tout le monde effectue un jour le “grand voyage” et que nous aurons encore le temps d’en reparler lorsque je t’aurai rejoint. Je suis d’accord avec toi mais crois-moi, rien ne presse. Je n’ai jamais eu beaucoup l’occasion de discuter philosophie avec toi. Pris par mes activités le temps m’a toujours manqué de m’y intéresser. Tu savais que j’ai peur de la mort mais aujourd’hui je me suis dit que le temps était venu de savoir ce qu’un philosophe en pense et j’ai trouvé ce texte d’Epicure que tu m’aurais certainement récité : “Maintenant habitue-toi à la pensée que la mort n’est rien pour nous, puisqu’il n’y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensation. Par conséquent, si l’on considère avec justesse que la mort n’est rien pour nous, l’on pourra jouir de sa vie mortelle. On cessera de l’augmenter d’un temps infini et l’on supprimera le regret de n’être pas éternel. Car il ne reste plus rien d’affreux dans la vie quand on a parfaitement compris qu’il n’y a pas d’affres après cette vie. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’elle serait un événement pénible, mais parce qu’on tremble en l’attendant. De fait, cette douleur, qui n’existe pas quand on meurt, est crainte lors de cette inutile attente !
Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n’est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n’est pas là et lorsque la mort est là nous n’existons pas. Donc la mort n’est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu’elle n’a pas d’existence pour eux, et elle n’est rien pour les morts, puisqu’ils n’existent plus. Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l’appellent comme la fin des maux. Le philosophe ne craint pas l’inexistence, car l’existence n’a rien à voir avec l’inexistence, et puis l’inexistence n’est pas un méfait.” Voilà André j’ai à présent de quoi méditer et à me mettre en paix avec moi-même.

Nous nous sommes connus le jour de ma naissance il y a 70 ans de cela. Tu étais déjà présent lors du mariage de mes parents puisque ta Maman te portait dans son ventre et que tu allais naître quelques mois plus tard. Cela fait donc un sacré bail que nous sommes liés par les liens du sang qui coulait, il y a très longtemps maintenant, chez un certain Verhasselt, notre ancêtre commun.

Au cours de toutes ces années chacun a mené sa barque de son côté et le temps nous a malheureusement manqué pour être plus souvent réunis en famille. C’est maintenant que je regrette que toi comme moi n’ayons pas pris plus de temps ensemble.

Ton départ “inopiné” aura provoqué un choc énorme et une immense tristesse chez ceux qui t’aiment et t’apprécient. Notre famille, si petite, s’est encore réduite. Crois-moi je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour resserrer les liens avec ceux qui aujourd’hui pleurent un époux, un père ou un ami.

Ton cousin Jacques

Jacques Schoonjans- 20-09-14