Cher Papy, chère famille, chers amis,

Vous avez tous bien connu Mamy et vous avez certainement beaucoup de souvenirs des moments passés avec elle qui vous reviennent en tête.

J'ai envie de vous en raconter quelques-uns qui résument pour moi la grand-mère qu'elle était.

Mamy, avant d'être le petit cœur de Papy, avant d'être la maman de Jean-Luc, Guy et Marie-Claire, avant d'être la grand-mère et l'arrière grand-mère que nous avons connue, ce fut un petit bébé, né en novembre 1918. Elle nous racontait souvent que ses parents voulaient l'appeler Cécile, comme la patronne des musiciens. Mais que, comme le jour de sa naissance, le premier soldat du village était rentré de la guerre, le curé avait décidé qu'elle s'appellerait Victoire.

Ce prénom, elle ne l'aimait pas beaucoup, mais moi je trouve qu'elle le portait vraiment bien ! Jamais je n'ai vu Mamy baisser les bras ou perdre espoir. Pleine d'énergie, pendant des années, elle est venue, avec Papy, pour nous aider dans les travaux de la maison et pour s'occuper du potager.

Sa victoire, c'était aussi sa patience et sa persévérance. Quand Papy tempêtait, elle était là pour le soutenir et le réconforter. Si j'avais un problème, je savais que je pouvais compter sur elle pour trouver la solution ; peu importe le temps que ça prendrait, elle en viendrait à bout.

Qui dit victoire, dit fête. Et ça, Mamy, elle aimait faire la fête, rassembler son petit monde autour d'elle, pour une occasion ou juste pour le plaisir d'être ensemble. Elle se pliait en quatre pour décorer la table avec une belle nappe, de jolies fleurs, pour mitonner les petits plats qui feraient plaisir aux uns et aux autres (les petits oignons pour Florence, la charlotte au chocolat pour moi...).

La dernière fois que je suis allée voir Mamy, la veille de Noël, j'ai encore été frappée par sa joie de vivre, par sa gaité. Elle faisait coucou aux enfants et a pris Nina sur ses genoux.

Papy, je pense que je ne peux même pas imaginer la peine que tu ressens aujourd'hui. Merci d'avoir pris soin de Mamy comme tu l'as fait. Tu l'as rendue très heureuse. On est là aujourd'hui pour te soutenir.

Geneviève Godard- 28-05-17

80ème Anniversaire

VICTOIRE elle a gagné le très lointain rivage
Ingrat mais désiré du grand quatrième âge
Vous voulez le secret de sa longévité
Etre raisonnable et toujours se dévouer

Libre à vous tout de GO D'ARTiculer des oh
Et des ah contestant plaisamment mes propos

Que le diable m'emporte à l'instant si j'invente
Unissant avec art d'une façon plaisante
A la diplomatie un très grand savoir-faire
Très à l'aise elle est en ce jour octogénaire
Rieuse elle a toujours des yeux brillants et vifs
Ils savent des dangers éviter les récifs
En la guidant mieux que ne le ferait Minerve
Même si très souvent son cher époux l'énerve
Elle va son chemin sans se soucier des ans

Avec amour nous lui disons sincèrement
Garde ton optimisme, ainsi, MAMY très chère
En riant tu pourras devenir centenaire

Gérard Godard- 28-05-17