Monsieur Henri JEANDON

Domicilié à Frolois (54160, France)
Né à Frolois (54160, France) le samedi 12 août 1922
Décédé à Bainville sur Madon (54550, France) le dimanche 7 décembre 2014 à l'âge de 92 ans
Epoux de Madame Bernadette JEANDON

Espace « condoléances » 

Cet espace condoléances a été créé le lundi 8 décembre 2014.

Tous les messages

2 messages (1 privé)  
Hommage 

Biographie d’Henri JEANDON
        C’est le 12 août 1922 qu’Henri est venu au monde au foyer de Julia et d’Hubert, ouvrier à l’usine de Neuneu. Celui que vous surnommez affectueusement votre Papou d’amour avait en outre une sœur nommée Geneviève, quoique plus connue sous le vocable de tante Ginette. Petite parenthèse : jusqu’à ces derniers jours tous deux partageaient l’honneur d’être respectivement la doyenne et le doyen du village !
        Après l’école communale notre ami trouva facilement du travail dans la ferme MULLER, travail interrompu par la guerre. D’abord réfugié dans le Tarn, Henri revint en Lorraine à bicyclette, pour peu de temps puisqu’il fut réquisitionné pour le STO en Allemagne. Mais au bout de 2 ans, Henri profita de l’avancée américaine pour prendre la poudre d’escampette.
        Et nous sautons à l’année 1947, plus précisément le 9 avril, date à laquelle Henri épouse Bernadette, une fille du pays. De leur union qui aura duré plus de 67 ans naîtront successivement Hubert, Monique, Anne, Cécile, Geneviève, Marc et Benoît.
        Henri aura mené toute une vie de labeur intense mêlée à un réel art de vivre proche de la nature. Rien ne rebutait notre ami qui s’appliquait à lui-même sa sentence préférée : « t’as pas besoin d’avoir peur ». Ouvrier paysan, - c’est ainsi qu’il se définissait -, Henri vivait au rythme des 5/8, à savoir les 3/8 au train fil à l’usine et les 2/8 à la ferme qui compta jusqu’à 6 vaches. On ne saurait omettre la main verte d’Henri : il suffit d’évoquer les légumes gargantuesques quoi poussaient dans ses jardins, légumes dont il faisait profiter le voisinage, des légumes aussi qu’il aimait immortaliser sur la pellicule …
        Rappelons aussi la passion d’Henri pour la sculpture : Il possédait un véritable don pour transformer des pierres de récupération glanées ici et là en véritables chefs d’œuvres artistiques. On lui doit notamment un magnifique St Michel, ou encore un Dieu de pitié inspiré par celui de cette église, laquelle recèle une partie seulement de sa production. Vous pourrez y admirer par exemple les fons baptismaux nés sous son burin, ainsi que le retable du chœur surmonté d’une petite niche. L’ambon, c'est-à-dire le lutrin qui porte le livre de la Parole, est aussi de la main de notre ami qui possédait aussi des talents de ferronnier d’art.
        C’est donc la vie prolifique dans tous les sens du terme et la mort de cet homme attachant, à la fois tendre et pudique, que nous allons célébrer. Nul doute qu’il aura retrouvé dans l’au-delà non seulement les êtres chers qui l’y ont précédé, mais aussi les originaux, les saints et les anges, qui ont inspiré sa production artistique d’ici-bas.

DENIS THEISSE- 09-12-14