Monsieur Gilbert LETECHEUR

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Resident at Haversin (5590)
Born in Ciney (5590) on 25 June 1941
Died in Haversin (5590) on 28 June 2008 at the age of 67 years
Spouse of Madame Camie GEORGES

Espace « condoléances » 

This condolence space was created on 28 June 2008.

Tributes

3 tributes (1 private)  
Tribute 

C'est avec beaucoup de retard que nous avons appris la triste nouvelle : le décès de Gilbert. Nous avons toujours apprécié cet homme qui nous a accueilli si chaleureusement dans sa propriété de Frandeux.
A toute sa famille et plus précisément à son épouse Camille et sa fille Bérengère que nous avons souvent côtoyés, nous présentons nos plus vives condoléances et nous nous permettons de participer à votre chagrin.
Dorothée et Roland.

Roland-Dorothée TAHON-COLINET- 09/07/2008

Tribute 

Hommage à Gilbert

Tu es né voici 67 ans, à Ciney, dans ta maison familiale, un symbole qui va garder pour nous un sens profond, l’endroit où on se sent bien et où on accueille.

Ta vie pourtant n’aura pas été un « long fleuve tranquille ».

Décès de ton papa quand tu avais à peine 6 ans. Décès de ton frère qui n’avait que 18 ans.
Pour démarrer dans la vie, tu empruntes à ton maître d’école.
Tu forges ainsi ton caractère, tu veux réussir, tu connais la valeur des sacrifices et tu es déjà marqué par la générosité.

Tu fondes alors une famille avec ta chère Camie. Et ton désir le plus précieux sera d’être entouré d’une famille nombreuse. Benoît, Christine, Marina et Bérangère apporteront la vie et la joie dans ta grande maison de Longeau.

Ton parcours professionnel avait débuté à l’Epécé de Ciney, puis aux meubles Bonhivers à Hotton. Ceux-ci t’envoient vers le Sud-Luxembourg pour développer une extension de leur établissement.
Autre symbole : tu es audacieux, pionnier, tu n’as pas peur des terres inconnues.

Dès 1969, ta fibre sensible et relationnelle entrevoit un nouveau créneau : il faut rassembler les gens : qu’ils partagent mieux ce qu’ils font et ce qu’ils vivent. Tu vas dynamiser la région en créant TON journal, le Journal des 3 Frontières, une référence de convivialité, une mine de bonnes nouvelles et de bonnes affaires, un projet pour lequel tu t’entoures de gens dynamiques et de bonnes plumes.

Sans cesse, tu multiplies les innovations, tu cultives les idées dans tes trop longues soirées sans dormir. Tu tisses de multiples contacts avec tous les secteurs, passant allègrement du monde sportif ou commercial au monde politique, en croisant ceux du show-business ou des affaires, toujours avec le même souci de réussir, mais aussi de faire plaisir, car tu avais ce 6e sens qui fait le succès : l’intuition qu’il y a moyen de faire « mieux et plus ». Tu étais aussi à l’aise avec l’ouvrier communal qu’avec le patron du Tour de France.

Le sport était ton costume de fête : tu as joué au football, puis tu t’es reconverti avec la création d’un club cycliste de réputation nationale : sponsorings d’équipes, d’événements, remises de prix, invitations de vedettes pour faire plaisir au supporters, et surtout organisations de championnats qui laisseront à jamais ton nom gravé dans le grand livre du cyclisme belge. Là, ce n’était plus l’intuition de celui qui pensait « qu’on pourrait le faire », c’était le talent de celui qui disait « on va le faire » !

La Belgique, la Flandre et la Wallonie, le Luxembourg, le Roi lui-même t’ont applaudi.

C’est vrai, les soucis et les souffrances ne t’ont pas épargné.
A cause d’une vie à 200 à l’heure ou peut-être aussi à cause d’un perfectionnisme d’un forcené du travail ?

En 1980 , tu as perdu ta maman, puis ta sœur avant qu’un petit ange de petite- fille ne s’envole aussi dans le grand paradis bleu.
La maladie ne t’a jamais laissé de répit ou tu la cachais bien. Tu étais solide comme un chêne, comme un arrière qui tackle en restant debout. Mais le stress professionnel et l’inévitable fragilité de l’être finiront par t’user. Avec l’aide des médecins, tu t’es battu, tu as retrouvé du moral. Même diminué, tu te passionnais toujours, tu suivais fidèlement l’actualité, les projets de tes enfants et les rêves de tes petits-enfants.

Tu es parti trop vite dans l’échappée matinale.
Le peloton t’a laissé filer, car tu le méritais en récompense pour tes bons et loyaux services.
Tu as franchi les difficultés de toutes catégories.
Il y a le podium là-haut qui t’attend.

Les supporters restent au bord de la route.
Nous ne te reverrons pas avant l’Arrivée finale.

François Back- 04/07/2008