Pésames
Chère Anne,
C’est en cherchant à t’informer du décès d’Annette que j’ai appris, avec tristesse, ta propre disparition survenue l’an dernier. Tu es partie un 17 juin — tout comme ma mère, disparue cette année — et cette coïncidence m’a profondément troublé.
Je garde de toi l’image d’une femme vive, curieuse, amoureuse des chats, et installée dans cette immense maison de la rue Fusch qui m’impressionnait tant. Je me souviens aussi de nos voyages en Italie, si complices, à l’ombre bienveillante du professeur Jodoigne.
Je pense souvent à l’ampleur de ton œuvre artistique, que j’ai toujours admirée. Trois de tes créations m’accompagnent dans ma maison du Mont Saint-Martin, où je vis depuis 2018 et qui se transforme peu à peu en un petit musée. Tu avais le culte de l’art — une passion que nous partagions profondément.
Apprendre ton départ m’attriste. Je regrette de n’avoir pas pris le temps de t’écrire davantage, de ne pas avoir pu acquérir d’autres œuvres, de ne pas avoir mesuré à quel point le temps passait vite. Les regrets habituels des êtres toujours trop occupés… Ne m’en veux pas.
Repose en paix, là où tu te trouves. J’espère qu’Annette est à tes côtés.
Je t’embrasse avec beaucoup d’affection,
Stéphane
Stéphane Dado- 06/07/2025