L’annonce du décès de mon ami Francis m’a laissé pantois.
J’ai côtoyé Francis une trentaine d’années. J’ai travaillé avec lui et appris à l’apprécier sans jamais être déçu ! C’est tellement rare... Nous donnions cours dans des classes communes, et j’ai beaucoup appris à son contact. Francis était non seulement un homme bien, c’était un professeur extraordinaire, un modèle de conscience professionnelle. Quelqu’un qui ne laissait jamais des élèves en plan et prolongeait son travail tous azimuts. Il était à la fois enseignant, titulaire, assistant social… Quand un élève de sa classe chavirait, Francis connaissait généralement les tenants et les aboutissants. Tous les professeurs de Sainte Julie savaient-ils quelle perle ils côtoyaient chaque jour ? Ses amis, oui, certainement. Mais Francis n’était pas un homme à se mettre en avant , un vantard de la chose pédagogique, un champion de salle des profs ou de réunions tapageuses.
J’ai aussi voyagé avec lui. c’était un compagnon de voyage tellement agréable. Un seul souci : Francis n’avais pas beaucoup le sens de l’orientation et je me souviens qu’à l’aéroport de Milan, il se serait égaré entre les toilettes et le couloir des départs. Il fallait être vigilant et veiller à ne pas le perdre ! Mais une chose est sûre, si le paradis existe ; mon amis Francis en trouvera sans difficulté les portes grandes ouvertes...

Albert Warnotte- 01-02-21