A mon ami Adrien.
34 ans que nous nous connaissons et notre amitié n'a jamais pris une ride.
Tu me quittes à contre-pied alors que l'on venait de démarrer un plan de marche pour tous les deux.
Et dire qu'il y à peine dix jours, on se serrait tous deux dans les bras en nous disant qu'on allait se revoir bien vite, j'étais bien loin de m'imaginer la souffrance de ta perte brutale. Heureusement que les souvenirs restent, ceux de ta voix chantante lorsque l'on se saluait au téléphone et que tu me disais "Raymooonnnd ", ta philosophie sur ton âge et ta santé quand tu me disais que tu serais méchant de te plaindre, qu'il y avait bien pire que toi. Ta manière de me rassurer quand je te disais que le monde tournait mal. On ne se voyait pas souvent mais qu'est ce qu'on était heureux de se voir pour refaire le monde et boire une petite goutte ensemble lorsque je n'étais pas en moto. Tu m'as laissé la sagesse, quelle belle leçon de vie j'ai prise avec toi. Aujourd'hui, il me reste le souvenir de nos initiales que tu as gravées dans les pavés des constructions réalisés ensemble pendant notre union à la commune. Lorsque je passerai devant ces réalisations, je m'y arrêterai une minute en ta mémoire, c'est le moins que je puisse faire. Et lorsque j'irai sur votre tombe, je repenserai à la fois où je m'y étais rendu et que tu priais sur Juliette et que tu ne m'avais pas vu alors que j'étais à peine à 5 mètres de toi pendant toute ta prière. C'est dire si ta prière te venait du fond du coeur. Pour ma part, je n'en connais pas mais je ne manquerai de venir vous saluer tous deux. Je vous ai aimé Juliette et toi, soyez à nouveau heureux ensemble aujourd'hui et sachez qu'encore je vous aime.

Raymond FRANCOIS- 02-04-24